Magna Data : enjeux individuels et collectifs
Il y a 800 ans, le 15 juin 1215, était adoptée dans le royaume d’Angleterre une charte qui allait conduire à l’adoption de règles de légalité constitutionnelle et de respect des libertés fondamentales, dont l’influence s’étendra jusque dans les textes de la constitution des États-Unis et celle de la déclaration des Droits de l’Homme : La Magna Carta.
C’est avec cette référence que la secrétaire de l’État Français en charge du Numérique, Madame Axelle Lemaire, a proposé d’abandonner la terminologie »big data » au profit de la « Magna Data ».
Cette expression faite sienne par le 1er ministre français dans son discours inaugural du Forum Européen sur la Gouvernance des Données qui a réuni en décembre 2014 à l’Unesco l’ensemble des autorités européennes de Protection des données (le G29), devient finalement plus qu’une expression : c’est une idée force.
Une voie dans laquelle les acteurs du monde économique que sont les institutions et les entreprises doivent s’engager. Une chance qu’ils doivent saisir pour rester maître de leur destin et du destin de leurs données.
Par où commencer ?
l’enjeu étant réel, la production ininterrompue de données allant croissante (1,3 milliards d’internautes sur les réseaux sociaux), le temps est venu pour les structures qui les produisent et les collectent de s’interroger autant sur leurs propres stocks de données qu’aux flux qu’elles génèrent aujourd’hui et à ceux qu’elles produiront demain.
Le pragmatisme commande à ce que nous nous donnions déjà les moyens d’explorer, d’analyser et de structurer nos stocks de données.
C’est la première marche à partir de laquelle pourront s’échafauder nos stratégies territoriale, commerciale et citoyenne, dans un contexte de sécurisation des échanges correctement anticipé.
Pour cela il faut adopter une méthodologie à l’échelle de l’ensemble des secteurs qui produisent et stockent de l’information, autrement dit à peu près tous le monde aujourd’hui !
Protéger pour mieux valoriser,
élever le niveau de conscience et de connaissance d’un patrimoine à la fois collectif et individuel, c’est bien sûr l’affaire de chacun, mais c’est tout aussi sûrement une responsabilité qui incombe d’ores et déjà à la gouvernance des structures économiques et sociales au premier rang desquelles, l’entreprise et le collectivité locale tiennent un rôle clé.
Cette démarche « datalytique » qui s’annonce doit être perçue comme un chapitre à part entière de n’importe quel projet qui touche l’organisation et les processus de fonctionnement dans une vision augmentée à l’échelle des territoires..
La notion d’entreprise étendue se fait jour. L’avenir est au Territoire Numérique Augmenté.
Bienvenue sur cet espace d’informations et d’échanges concernant les enjeux de la construction de notre nouveau monde numérique.
République responsable ? Enjeux économiques ? Promesse d’un avenir digitalisé dans lequel notre donnée la plus intime, la vie, serait sous bonne garde ?
Comme tout bouleversement et changement d’époque, ce sont les habitudes, les réflexes et les attitudes que nous adoptons maintenant qui s’en vont dessiner nos lendemains.
Il est donc utile comme par le passé, de continuer à penser notre avenir sans se laisser déborder par l’urgence du présent.
Observons, réfléchissons et agissons.
C’est comme toujours dans cet ordre que nous pouvons nous garantir collectivement d’assurer dans les meilleurs conditions notre avenir commun.
A vous de lire, de partager et de communiquer.
hm